Depuis sa création, la défense des droits des personnes exilées est au cœur des engagements d’Échanges & Partenariats. Plusieurs missions de la session 25 portaient à ce titre sur les questions migratoires, en lien avec d’autres thématiques connexes, telles que les travailleur.euses en agriculture, le droit au logement et à la ville, le racisme des politiques européennes, etc.

Afin de mettre en résonance leurs terrains de mission et faire converger leurs thématiques d’engagement, les volontaires ont réalisé plusieurs travaux de restitution relatifs aux migrations et aux droits des personnes exilées, qu’iels ont réuni dans un espace qui y était dédié lors de la soirée de clôture du 1er juin 2023.

Retour sur quelques uns des travaux exposés

  • Les conséquences des politiques de restriction des visas pour les ressortissant·es des pays du Maghreb

Depuis septembre 2021, le gouvernement français a annoncé l’implémentation d’une politique de restriction des visas pour les ressortissant·es du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Des mesures particulièrement injustes qui suscitent beaucoup d’interrogations quant à la mise en œuvre de cette restriction. Volontaire de la session 25 d’Echanges&Partenariats, Léo était en mission à Rabat avec le réseau Migreurop, et accueilli par l’association du GADEM (Groupe Antiraciste de Défense et d’accompagnement des Etranger·ères et des Migrant·es), pour étudier les conséquences des politiques migratoires européennes.

Pour illustrer les procédures kafkaïennes par lesquelles doivent passer les marocain·es, Léo a réalisé un schéma qui présente les différentes entraves auxquelles sont ils et elles sont confronté·es. Deux frises s’entrecroisent : la première en bleu retrace l’évolution des politiques de restriction des visas par la France et les prémices de ce qui est aujourd’hui appelé la « crise des visas » au Maroc ; la seconde frise en rouge illustre la procédure de demande de visa des personnes marocaines et met en évidence les entraves auxquelles elles sont confrontées.

Pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez consulter l’article écrit par Léo sur le blog des volontaires : « Visas : la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ? ».

 

  • Travailleur·euses migrant·es saisonnier·ères en agriculture

Derrière le marketing territorial qui met à l’honneur fruits et légumes produits localement ou en agriculture biologique, les industries agroalimentaires vivent de la destruction des sols et de l’exploitation humaine. Pendant leur mission, Patri et Guilhem, respectivement en Andalousie (Espagne) et dans les Bouches-du-Rhône (France), ont prêté main forte aux organisations et syndicats qui remettent en cause cette normalité. Leur exposition sur « Les travailleurs et travailleuses rurales pour l’agriculture productiviste d’Andalousie et des Bouches-du-Rhône » témoigne de la précarité des situations des travailleur·euses ruraux·ales qu’elle et il ont rencontrés et reconstitue leurs mobilités au gré des besoins de l’agriculture industriel.

 

Pour illustrer leurs propos, Patri et Guilehm avaient réalisé et exposé plusieurs graphiques disponibles en ligne ici.

Exemple d’infographie :

Ces infographies étaient accompagnées d’un texte extrait de l’article écrit par R. Balandier et N. Duntz en 2015, « Agriculture et migrations : de nouveaux travailleurs pauvres en milieu rural ».

Pour en découvrir davantage sur leurs missions, venez lire les articles écrits par Guilhem ou Patri sur le blog des volontaires.

  • Reconstitution d’une chambre de résident de foyer pour travailleurs migrants

En mission au sein COPAF (Collectif pour l’avenir des foyers), Olivier avait reconstitué en taille réelle une chambre de résident de foyer pour travailleurs migrants, en l’occurrence un foyer de Seine Saint-Denis dans lequel Olivier avait eu l’occasion de se rendre plusieurs fois pour rencontrer les résidents.

« Bienvenue chez A**** B****
Résident d’un foyer du 93
Chambre 128
400€ par mois
Douche individuelle, toilettes et cuisine collectives
Travaille en intérim depuis son arrivée en France
Sans emploi depuis la crise du COVID-19
Continue à envoyer de l’argent au pays pour subvenir aux besoins de sa femme et ses enfants
N’arrive plus à payer son loyer
A accumulé plus de 4000 € d’arriérés
Abandonné, isolé, à la rue depuis avril 2023, fin de la trêve hivernale ».

 

Pour en découvrir davantage sur sa mission, venez lire les articles écrits par Olivier sur le blog des volontaires.